Source :
Un député a questionné le Gouvernement sur le cadre juridique du contrat de révélation de succession, notamment en présence d’un contrat d’assurance vie, souvent transmis hors succession. La réponse du Gouvernement est l’occasion de faire un rappel général sur la rémunération du généalogiste qui révèle une succession…
Rémunération du généalogiste dans le cadre du contrat de révélation de succession
Pour rappel, le contrat de révélation de succession est le contrat par lequel un généalogiste successoral propose à une personne, qu’il a identifiée comme héritière, de lui révéler ses droits successoraux, moyennant rémunération.
Cette rémunération est fixée librement par les parties et prend généralement la forme d’un pourcentage de la succession.
En cas de litige, le juge peut réduire ce pourcentage lorsqu’il est considéré comme excessif au regard des services rendus par le généalogiste.
Mais que se passe-t-il lorsqu’un contrat d’assurance vie est transmis à l’héritier retrouvé par le généalogiste ?
Il se trouve que les contrats d’assurance vie sont très souvent hors succession. Certains pourraient donc faire valoir le fait que le généalogiste ne révèle pas vraiment un droit successoral à l’héritier…
En pratique, le Gouvernement rappelle que le contrat de révélation de succession peut être aménagé par le généalogiste pour convenir que sa rémunération dépendra également du montant du capital des contrats d’assurance vie. La signature du contrat par l’héritier retrouvé matérialisera son accord à cet aménagement.
Bien sûr, si le bénéficiaire de l’assurance vie a connaissance de ses droits sans l’intervention du généalogiste, ce dernier n’a pas le droit à la rémunération prévue dans le contrat de révélation. Les juges valident toutefois le principe d’une indemnisation sur le fondement de la gestion d’affaires, uniquement à hauteur des dépenses utiles ou nécessaires qu’il a faites pour la recherche de l’héritier retrouvé.