Pour améliorer le système de santé et concrétiser les engagements pris à l’occasion du Ségur de la santé, le Gouvernement vient de mettre en place de nouvelles mesures. En voici un (rapide) panorama…
Quelles sont les nouvelles mesures prises pour améliorer le système de santé ?
Pour mémoire, le Ségur de la santé, qui s’est déroulé de mai à juillet 2020, a permis l’élaboration d’un plan pour la revalorisation des métiers des établissements de santé et l’amélioration de l’attractivité des hôpitaux publics et des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EPHAD).
Pour concrétiser certains engagements pris à cette occasion, le Gouvernement vient de mettre en place plusieurs dispositions visant à améliorer le système de santé par la simplification de ce dernier.
- Concernant les auxiliaires médicaux
Pour faciliter le travail des sages-femmes, de nouvelles prérogatives leur sont attribuées, et notamment :
- le renouvellement des arrêts de travail dans le cadre d’un suivi de grossesse et après la naissance ;
- la prescription des dépistages de maladies sexuellement transmissibles (MST) et des traitements de ces infections ;
- la prescription des dispositifs médicaux et des examens strictement nécessaires à l’exercice de leur profession ;
- la possibilité pour les patientes de déclarer auprès de l’assurance-maladie une sage-femme référente pour faciliter la coordination des soins pendant leur grossesse.
D’autres dispositions sont également prévues pour accroître les compétences de certains auxiliaires médicaux :
- pour les masseurs kinésithérapeutes : ils ont désormais l’autorisation de prescrire des substituts nicotiniques (produits médicamenteux à destination des personnes souhaitant arrêter de fumer) nécessaire à l’exercice de leur profession ;
- pour les orthophonistes : ils peuvent adapter les prescriptions médicales initiales d’actes d’orthophonie datant de moins de d’un an (sauf en cas d’indication contraire du médecin) ;
- pour les pharmaciens : ils peuvent effectuer certaines vaccinations ;
- etc.
- Concernant le recrutement de praticiens hospitaliers
Les mesures mises en place ont également pour objectif de fournir les conditions dans lesquelles le directeur d’un établissement public de santé peut avoir recours à des médecins, sages-femmes et odontologistes bénévoles.
A titre d’exemple, notez que le recours à ces praticiens bénévoles n’est pas autorisé lorsque l’objectif est de remplacer un titulaire dont le poste est resté vacant.
De plus, des dispositions (qui n’entreront toutefois en vigueur qu’à l’expiration d’un délai de 6 mois) ont été prises pour éviter les abus en matière d’intérim médical.
Ainsi, le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) pourra saisir le tribunal administratif lorsqu’il aura connaissance de l’irrégularité d’actes juridiques conclus avec une entreprise de travail temporaire.
- Concernant les personnes en situation de handicap
Le Gouvernement officialise la création d’une plateforme numérique destinée à faciliter les démarches administratives des personnes en situation de handicap, de leurs aidants et de leurs représentants légaux.
Elle peut également permettre le suivi personnalisé de leur parcours, notamment en matière d’accès à l’emploi et à la formation.
L’objectif de cette plateforme est de compléter les services proposés par les dispositifs d’accueil physique et téléphonique disponibles dans chaque département qui relaient l’information et accompagnent les personnes en situation de handicap dans leurs démarches.