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Les plateformes en ligne et les opérateurs de communications doivent respecter de nombreuses obligations en matière de protection des consommateurs et de vigilance à l’égard des contenus illicites. Le point sur les dernières actualités réglementaires à ce sujet.
Comparateurs en ligne : un rappel des obligations d’informations
Le Gouvernement rappelle les obligations que doivent respecter les comparateurs en ligne. La loi se veut, en effet, protectrice du consommateur et impose donc à ces acteurs du numérique de fournir certaines informations :
- d’abord, une rubrique d’informations sur le fonctionnement du comparateur en ligne, qui comprend, notamment :
- ○ les critères de classement des offres de biens et de services ;
- ○ le détail des éléments qui constituent le prix, ainsi que le droit d’y ajouter éventuellement des frais supplémentaires ;
- ○ les différentes garanties commerciales ;
- ensuite, en haut de chaque page de résultats et avant le classement des offres :
- ○ le critère de classement des offres et ce que ce critère signifie ;
- ○ si les offres comparées présentent un caractère exhaustif ou non ;
- ○ le nom de sites référencés ;
- ○ si le référencement est payant ou non ;
- enfin, à proximité de chaque offre :
- ○ les caractéristiques essentielles du bien comparé ;
- ○ le prix total à payer ;
- ○ les garanties commerciales (éventuellement) comprises dans le prix.
Numéros à valeur ajoutée : des ajustements concernant la procédure de signalement
Il est possible de signaler les anomalies relatives aux appels et messages textuels émis par des professionnels exploitants des numéros à valeur ajoutée.
Pour mémoire, ces numéros sont ceux qui permettent d’accéder à un service personnalisé par l’intermédiaire, par exemple, de son opérateur téléphonique.
Depuis le 1er janvier 2023, l’opérateur de communications électroniques qui a été informé d’un signalement sur un numéro le concernant dispose d’un délai de 2 jours ouvrés à compter du jour où il a été informé pour vérifier les informations présentes dans sa base de données.
Grands opérateurs de plateforme en ligne : focus sur les modalités de conservation des données illicites retirées sur les réseaux
Les opérateurs de plateforme en ligne qui proposent un service de communication au public reposant sur le classement, le référencement ou le partage de contenus en ligne par des tiers, et dont l’activité sur le territoire français dépasse 10 millions de visiteurs uniques par mois (calculé sur la base de la dernière année civile), doivent concourir à la lutte contre la diffusion publique de contenus illicites.
Ils doivent notamment, lorsqu’ils ont une activité de stockage de contenus, mettre en œuvre des procédures et des moyens humains et technologiques proportionnés permettant de conserver temporairement les contenus qui leur ont été signalés et qu’ils ont retirés ou rendus inaccessibles, et cela, pour les mettre à la disposition du juge, qui peut alors rechercher, constater puis poursuivre les infractions pénales.
Des précisions étaient attendues sur cette obligation de conservation… qui viennent d’être apportées par le Gouvernement. La durée de conservation de ces données est notamment fixée à 6 mois à compter de la date à laquelle les contenus ont été retirés ou rendus inaccessibles.