Dans quelles situations un orthoptiste peut-il réaliser un examen visuel sur un adulte ? Et dans quelles situations peut-il réaliser certains dépistages sur les jeunes enfants ? Réponses…
Orthoptistes : des prestations sous conditions…
Les orthoptistes peuvent réaliser un examen visuel et prescrire un équipement optique pour un patient âgé de 16 à 42 ans qui ne présente aucune des contre-indications qui seront listées par un arrêté ministériel à venir.
Si le patient porte déjà des verres correcteurs, il faut que le précédent examen réalisé par l’ophtalmologue date de moins de 5 ans. Ce délai est fixé à 3 ans pour un patient porteur de lentilles de contact oculaire souples.
Le bilan visuel réalisé par l’orthoptiste comprend les actes suivants :
- une mesure de l’acuité visuelle et de la réfraction subjective et objective ;
- un examen simple de la motricité oculaire ;
- une mesure de la courbure de la cornée (pour un porteur de lentilles de contact oculaire souples) ;
- un examen de la surface oculaire (pour un porteur de lentilles de contact oculaire souples).
A l’issue de l’examen, l’orthoptiste doit renvoyer le patient vers un ophtalmologue s’il constate :
- l’existence d’une des contre-indications listées par l’arrêté (non encore paru) ou de toute autre situation ou pathologie nécessitant une consultation médicale ;
- une baisse de l’acuité visuelle profonde et brutale ;
- le besoin d’une correction optique supérieure ou égale à 3 dioptries pour la myopie et l’hypermétropie, et à 1 dioptrie pour l’astigmatisme.
S’il rédige une prescription, l’orthoptiste doit préciser que l’ordonnance a un caractère non médical.
En cas de renouvellement d’équipement, l’orthoptiste peut adapter une prescription orthoptique de verres correcteurs ou de lentilles de contact oculaire souples datant de moins de 2 ans.
Par ailleurs, il peut réaliser le dépistage de l’amblyopie pour les enfants âgés de 9 à 15 mois et le dépistage des troubles de la réfraction pour les enfants âgés de 30 mois à 5 ans.
S’il constate un signe évocateur hors des limites de la normale, l’orthoptiste doit orienter l’enfant vers un ophtalmologue.