Afin de rendre la prévention de la santé au travail plus efficiente, le gouvernement attribue de nouvelles prérogatives aux médecins du travail. Lesquelles ?
Médecin du travail : une expérimentation
A titre expérimental et pour une durée de 5 ans, dans 3 régions volontaires non encore déterminées (dont au moins une en Outre-mer), les médecins du travail pourront être autorisés par l’Etat à :
- prescrire et, le cas échéant, renouveler un arrêt de travail ;
- prescrire des soins, examens ou produits de santé strictement nécessaires à la prévention de l’altération de la santé du salarié du fait de son travail ou à la promotion d’un état de santé compatible avec son maintien en emploi.
Notez que seul un médecin détenant un diplôme d’études spécialisées complémentaires ou ayant validé une formation spécialisée transversale en addictologie, en allergologie, en médecine du sport, en nutrition ou dans le domaine de la douleur pourra prescrire de tels soins, examens ou produits de santé.
Les modalités de cette expérimentation seront précisées par décret, non encore paru à ce jour.
Médecin du travail : des fonctions précisées
A compter du 31 mars 2022, il est prévu que le médecin du travail consacre :
- 1/3 de son temps de travail à ses missions en milieu de travail ;
- 2/3 de son temps de travail à participer aux instances internes de l’entreprise et aux instances territoriales de coordination.
L’employeur, ou le directeur du service de prévention et de santé au travail interentreprises, devra prendre l’ensemble des mesures nécessaires pour que le médecin du travail respecte cette répartition.
Toujours à compter du 31 mars 2022, le médecin du travail devra assurer l’animation et la coordination de l’équipe pluridisciplinaire de santé au travail et pourra déléguer certaines de ses missions aux membres de cette équipe disposant des qualifications nécessaires (dans la limite de leurs compétences), dans des conditions précisées par décret (non encore paru ce jour).