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Afin de préserver les mineurs des publicités promouvant la chirurgie esthétique qu’ils peuvent rencontrer, notamment, sur les réseaux sociaux, la loi se précise et se durcit. À quel(s) niveau(x) ?
Protection des mineurs et chirurgie esthétique : communication commerciale zéro !
Pour mémoire, la loi prévoit que toute intervention de chirurgie esthétique ne peut être pratiquée que dans des installations satisfaisant à des conditions techniques de fonctionnement.
Pour être créées, ces installations doivent être autorisées par le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS). L’autorisation est donnée pour une durée de cinq ans et peut être renouvelée.
Toutefois, cette autorisation peut faire l’objet d’un retrait dans certains cas particuliers, comme :
- le non-fonctionnement de l’installation dans un délai de 3 ans ;
- l’arrêt du fonctionnement de l’installation pendant plus de 6 mois ;
- lorsqu’une publicité est faite en faveur de l’établissement titulaire de l’autorisation.
C’est justement ce dernier motif qui a récemment fait l’objet d’une évolution législative : les mineurs, qui n’ont pas forcément conscience des risques associés à la chirurgie esthétique, sont de plus en plus exposés, par le biais de publicités informelles, en particulier sur les réseaux sociaux.
La loi a donc été modifiée afin de verrouiller la possibilité pour les installations de chirurgie esthétique de mener des activités promotionnelles à destination des mineurs.
Ainsi, l’autorisation délivrée par l’ARS pourra désormais être retirée si est effectuée, sous quelque forme que ce soit, une communication commerciale, directe ou indirecte, déloyale, portant atteinte à la santé publique ou qui, par son caractère, sa présentation ou son objet, est susceptible d’inciter les mineurs à recourir aux prestations offertes par l’établissement.
Des précisions sont encore attendues sur le sujet. Affaire à suivre…