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80 % ! C’est la part des coachs « bien-être » contrôlés par la DGCCRF qui ne respectent pas leurs obligations en matière d’information donnée au consommateur. Focus sur les résultats de cette enquête…
Contrôle des coachs « bien-être » : les résultats ne sont pas bons…
Le coaching est un accompagnement personnalisé afin d’améliorer une compétence ou un aspect de la vie d’une personne.
À l’origine, il concernait uniquement le sport, mais il s’est élargi à tous les domaines, professionnels et personnels. L’accompagnement peut être individuel ou collectif, et toucher des questions variées comme la gestion du stress, la communication avec l’autre, la nutrition, l’organisation, etc.
En résumé, le domaine d’intervention du coaching en développement personnel est très large.
Malgré son succès, cette activité n’est pas réglementée : elle n’a pas de définition juridique précise et ne nécessite pas l’obtention de diplôme officiel…ce qui constitue un terrain favorable aux dérives, notamment sectaires…
La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a donc effectué des contrôles chez plusieurs professionnels, portant ou non le « titre » de coach.
Elle a ainsi relevé chez près de 20 % des professionnels contrôlés des pratiques commerciales trompeuses pouvant induire les consommateurs en erreur, notamment en mettant en avant des qualifications non détenues, ou encore en entretenant une confusion avec le secteur médical grâce à :
- l’utilisation du même vocabulaire (on parle de « consultation » pour un rendez-vous) ;
- l’usage d’allégations thérapeutiques (séances supprimant tel ou tel problème médical) ;
- la mise en avant d’une spécialisation « typée » médicale, comme les troubles alimentaires ou les addictions.
Dans le pire des cas, cette confusion peut être constitutive d’une perte de chance médicale.
Sur le plan de la réglementation en matière d’information et de remise de documents aux consommateurs, la moitié des contrôles ont mis en évidence :
- des défauts d’information sur les prix ;
- l’absence de remise de note pour les prestations supérieures à 25 € ;
- des clauses abusives dans les contrats.
Les centres de formation contrôlés ont également présenté des anomalies. La DGCCRF a ainsi relevé que le contenu des prestations proposées n’était pas toujours très limpide, et ce malgré un coût élevé. De plus, les attestations remises en fin de formation entretiennent la confusion avec un diplôme ayant une valeur reconnue.
Pour conclure, retenez que selon la DGCCRF, la majorité des professionnels contrôlés s’est mise en conformité rapidement.