Des règles particulières ont vocation à s’appliquer lorsqu’un artisan, ressortissant d’un pays membre de l’Union européenne (UE) ou de l’Espace économique européen (EEE) souhaite exercer, de manière temporaire et occasionnelle, une prestation de services en France. Quelles sont les nouveautés notables à ce sujet ?
« Libre prestation de services » : focus sur les modalités déclaratives
Pour mémoire, certaines activités artisanales (comme l’entretien et la réparation des véhicules et des machines, la construction, l’entretien et la réparation des bâtiments, etc.) ne peuvent être exercées que par une personne :
- titulaire d’une qualification professionnelle spécifique (un certificat d’aptitude professionnelle, un brevet d’études professionnelles ou un diplôme ou un titre homologué) ;
- ou, à défaut, justifiant d’une expérience professionnelle de 3 années effectives sur le territoire de la communauté européenne ou d’un Etat partie à l’accord sur l’Espace économique européen acquise en qualité de dirigeant d’entreprise, de travailleur indépendant ou de salarié dans l’exercice de ces métiers.
Des règles particulières (connues sous le nom de « libre prestation de services ») sont prévues pour adapter l’application de ces dispositions aux ressortissants membres des pays de l’Union européenne (UE) ou de l’Espace économique européen (EEE) qui souhaitent exercer occasionnellement leur activité en France.
Ainsi, il est prévu que tout professionnel ressortissant d’un Etat membre de l’UE ou d’un autre Etat partie à l’accord sur l’EEE qui souhaite exercer l’une des activités mentionnées ci-dessus en France à titre temporaire et occasionnel peut le faire, sous réserve d’être légalement établi dans un de ces Etats pour y exercer la même activité.
Pour certaines de ces activités toutefois (comme le ramonage), ce professionnel doit, préalablement à sa première prestation en France, en informer l’autorité compétente par voie de déclaration écrite.
Les dispositions applicables en la matière viennent d’évoluer pour être mises en conformité avec la règlementation européenne.
Elles prévoient, notamment, que la déclaration devant être remplie par le professionnel soit adressée à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat compétente dans le ressort de laquelle il envisage de réaliser une prestation de services temporaire et occasionnelle.
Les modalités déclaratives devant être respectées et le régime auquel obéit une telle demande sont précisément définis, et sont disponibles ici.