Lorsque le bénéficiaire d’une autorisation d’exploitation de cultures marines ne paie pas ses cotisations, il peut perdre son autorisation au terme d’une procédure préfectorale dont les modalités sont désormais connues. Quelles sont-elles ?
Autorisations d’exploitation de cultures marines : cotisations impayées = sanctions !
Pour pouvoir exercer une activité d’exploitation de cultures marines sur le littoral (ostréiculture, mytiliculture, vénériculture, etc.), il faut détenir une autorisation d’exploitation de cultures marines délivrée par la préfecture.
Son obtention donne lieu à diverses obligations (obligation de conservation de l’aire marine, respect d’un cahier des charges, etc.). Lorsque ces obligations ne sont pas respectées, il est désormais précisé que le préfet met en demeure le bénéficiaire de l’autorisation de se mettre en conformité avec la réglementation dans un délai qui ne peut pas excéder 9 mois.
Si, à l’issue du délai fixé, le bénéficiaire de l’autorisation est toujours en infraction, le préfet peut retirer celle-ci, après l’avoir mis en mesure de présenter ses observations.
En outre, des précisions ont également été faites quant au non-respect de l’obligation de verser une cotisation aux organisations professionnelles représentatives du secteur.
Désormais, à la demande du comité national ou du comité régional de la conchyliculture, le préfet peut mettre le bénéficiaire de l’autorisation en demeure de payer les cotisations impayées dans un délai de 6 mois maximum.
Pour cela, le comité doit justifier de la mise en œuvre préalable de procédures amiables et contentieuses pour obtenir le paiement des cotisations.
Il doit aussi justifier de l’absence de discrimination par rapport aux autres adhérents n’ayant pas acquitté l’ensemble de leurs obligations en matière de paiement des cotisations professionnelles obligatoires.
A l’issue du délai fixé et à défaut d’accord entre le comité et le bénéficiaire de l’autorisation, le préfet transmet pour avis le dossier à la commission des cultures marines, en informant le bénéficiaire de cette transmission et de la date de la réunion au cours de laquelle la commission statuera sur l’opportunité de suspendre ou de retirer son autorisation.
Il met à même le bénéficiaire de l’autorisation de présenter des observations orales ou écrites à la commission des cultures marines. Le bénéficiaire de l’autorisation peut se faire assister par un conseil ou représenter par un mandataire de son choix.
A la suite de l’avis émis par la commission des cultures marines, le préfet peut suspendre ou retirer l’autorisation d’exploitation de cultures marines.
Enfin, si un accord intervient entre le comité et le bénéficiaire de l’autorisation, une copie de cet accord est transmise au préfet.
Cet accord entraîne l’arrêt des procédures administratives en cours, sauf lorsque les décisions qui en résultent ont été prononcées. Si entre-temps son autorisation a été suspendue, l’arrêté de suspension est alors abrogé et le bénéficiaire de l’autorisation recouvre son droit à exploiter.